Coronavirus COVID-19: Mise à jour rapide entre faux espoirs et réelles pistes (comme la mélatonine) cromaconceptovisual

Coronavirus COVID-19: Mise à jour rapide entre faux espoirs et réelles pistes (comme la mélatonine)

Ce billet est une mise à jour rapide pour partager les nouvelles informations les plus importantes dont nous avons eu connaissance depuis nos précédents billets. Notamment, la mélatonine peut être un autre traitement préventif et curatif pour réduire la progression de la maladie vers des symptômes sévères, de façon similaire à la vitamine C. Une nouvelle méthode pour rendre ses masques hermétiques avec 3 élastiques est aussi décrite.


Table of Contents

La mélatonine: un autre traitement préventif et curatif pour éviter les symptômes sévères du coronavirus COVID-19

Nous avons précédemment conseillé la vitamine C comme traitement à la fois préventif et curatif pour diminuer la progression et la sévérité des symptômes du COVID-19, n'empêchant donc pas de tomber malade mais permettant d'augmenter significativement les chances de survie.

Une autre molécule semble avoir des effets similaires: la mélatonine. Cette piste est suggérée par cet excellent billet, repris par un blog de PsychologyToday.

La mélatonine présente des propriétés similaires à la vitamine C: elle est anti-oxydante et a une action anti-inflammatoire. Elle est considérée comme sûre, avec aucun effet secondaire grave (voir aussi ici).

La mélatonine est donc en cours d'investigation sérieuses par la communauté scientifique. Pourquoi? Car son action anti-inflammatoire inhibe l'inflammasome NLRP3, l'un des principaux inflammasomes de "l'orage inflammatoire" de cytokines observés dans les cas sévères de COVID-19. De plus, de précédentes études sur souris ont démontré que la mélatonine réduisait les inflammations cardiaques et respiratoires sévères à des cas modérés.

L'autre argument très convaincant sur le potentiel de cette molécule est d'ordre épidémiologique: le taux de mélatonine varie selon l'âge, les enfants en ayant bien plus que les adultes, et les personnes agées ayant de très faibles taux:

Taux de mélatonine dans le sang selon l'âge. Les enfants ont les plus haut taux, les personnes agées et les nouveaux-nés le moins. Image provenant de ce billet.

Cette courbe est l'exact inverse de la répartition des cas sévères et des décès du COVID-19:

Répartition des décès liés au COVID-19 selon l'âge. Source: ourworldindata.org

Étonnamment, la courbe de mélatonine colle très bien à la découverte récente que les très jeunes enfants et en particulier les nourrissons sont plus à risque (étude source), ceux-ci ayant des niveaux de mélatonine très faibles. À voir également si le manque de mélatonine peut être liée au risque accru de développer un syndrome de Kawasaki chez certains enfants plus agés.

Tout cela ne reste que des corrélations, pas une causation, il faut davantage d'études pour confirmer une relation de cause à effet. Mais l'argument est en l'état très solide pour justement lancer ces études, ce que la communauté scientifique fait.

Étant donné le profil très sûr de la molécule, et sa disponibilité sans ordonnance dans la plupart des pays (dont la France), il est également possible pour la population en général de l'utiliser par mesure de précaution, ou en traitement complémentaire (adjuvant) pour ceux qui sont malades.

Plusieurs papiers scientifiques sérieux sont disponibles pour ceux qui souhaitent creuser: ici, ici et ici, en plus de cette étude clinique randomisée sur le personnel hospitalier à suivre de près

Le billet à l'origine de ces informations très intéressantes sur la mélatonine et son lien potentiel avec le COVID-19 propose également des dosages:

  • En préventif: 0.2 à 0.5mg de mélatonine par jour (note: des dosages jusqu'à 10mg/jour sont utilisés pour traiter les troubles du rythme circadian ou le jet lag)
  • En traitement des malades COVID-19: 5mg à 50mg par jour.

D'autres sources comme cette étude clinique randomisée en cours propose plutôt 2mg/jour pour prodiguer aux adultes des niveaux de mélatonine similaires à ceux observés chez les enfants.

Dans tous les cas, il faut noter que la mélatonine peut avoir un effet d'endormissement, aussi il est préférable de l'utiliser avant de dormir, et pas durant la journée (et ainsi éviter de causer des accidents d'endormissement en conduisant par exemple...).

Notez également que de manière coïncidente, ce même billet mentionne et conseille également la vitamine C (ascorbic acid en anglais) en plus de la mélatonine, et comme nous le conseillions déjà dans notre précédent billet. L'auteur mentionne les dosages suivants pour la vitamine C:

  • En préventif: 1g par heure, soit 10-18g par jour, selon votre tolérance. Si vous observez des problèmes digestifs notamment des diarrhées, c'est un signe que vous avez saturé votre tolérance (Bowel Tolerance), et qu'il faut utiliser une dose moindre.
  • En traitement du COVID-19: 1g chaque 15-30 minutes, selon la sévérité des symptômes. Augmentez à 2g chaque 15-30 minutes si les symptômes ne sont pas renversés sous 12-24h. Si vous êtes infectés, vous aurez une tolérance virtuellement illimitée à la vitamine C, ce qui permet de consommer 100g ou plus par jour comme observé lors de précédentes études (voir aussi ici), c'est tout à fait normal.

Notez que nous ne conseillons pas ces dosages pour la vitamine C, comme nous l'avions précédemment écrit, une dose de 0.5mg à 8g/jour en préventif pour un adulte nous semble suffisant et plus sûr étant donné que ces doses sont issues de 2 revues systématiques Cochrane.

Rendre ses masques hermétiques avec 3 élastiques

Voici une technique simple et extrêmement efficace, bien plus que toutes celles que nous avons vu précédemment dont celle du CDC, pour rendre les masques chirurgicaux ou maison hermétiques, ce qui augmente drastiquement leurs capacités de filtration des nanoparticules de virus en aérosol, la vidéo décrivant même comment faire un test de pression:

Cette technique, inventée par une ex-ingénieure mécanique d'Apple, a déjà été testée par plusieurs hôpitaux aux USA. Site web source: https://www.fixthemask.com/make-it#3-rubber-bands

Plus de détails sur les tests, et sur quelles formes de visage cela convient: https://medium.com/@fixthemask/latest-testing-data-8a59dbb926a3 . Les élastiques ne fonctionnent malheureusement pas sur toutes les formes de visage, aussi elle a mis au point un système plus élaboré pour ceux qui peuvent se procurer et découper des feuilles de caoutchouc, disponible gratuitement et en open-source, que nous recommandons vivement si vous en avez les compétences et les outils.

D'ailleurs de façon intéressante cette personne détaille en description de la vidéo quels masques chirurgicaux sont plus filtrants: «ASTM Level 1 and above will filter 95% of 0.1 micron particles. China Standard YY 0469 masks only filter 30% of 0.1 micron particles, and European Standard EN 14684s do not filter 0.1 micron particles at all. This solution has not yet passed the CDC test method outlined in 42 CFR 84».

Pour rappel, les masques sont le seul moyen de réduire les chances d'être infecté et un excellent moyen de réduire la charge virale et donc la sévérité des symptômes, aussi nous conseillons d'utiliser un masque en torchon si vous n'avez rien d'autre, ou un masque chirurgical si vous pouvez en acheter, ou le mieux étant les masques réutilisables élastomériques (en plastique et silicone) avec des filtres P2 réutilisables, ces derniers vous procurant la meilleure protection possible sans être au détriment du personnel hospitalier (qui n'utilise que les masques jetables).

Quid des masques fournis par le gouvernement ou les collectivités? Ça dépend, la qualité variant énormément en dépit des promesses du gouvernement de standardiser les masques (on rappelle que c'était la principale raison pour laquelle le gouvernement déconseillait à la population de faire ses propres masques, contre l'avis de l'Académie de Médecine). Dans tous les cas, nous vous conseillons de vous renseigner sur la fabrication et le tissu utilisé pour votre masque: si vous ne pouvez pas vérifier que ces masques sont bons, utilisez les masques que nous conseillons plutôt, dont l'efficacité a été testée par de nombreuses études scientifiques.

Si vous n'êtes pas convaincus par l'utilisation des masques (du fait de la désinformation gouvernementale), pour rappel voici ce que l'Académie de Médecine a publié dans son appel titré «Aux masques, citoyens! » du 22 avril 2020 (passé sous silence par le gouvernement) et résumé par l'AFP:

"Malgré l'évidente nécessité d'une telle mesure", l'Académie déplore "des objections de principe" qui "retardent sa mise en oeuvre et favorisent la persistance d'une transmission du virus dans la communauté".

"Restreindre le port du masque dans les seuls transports en commun, c'est négliger tous les espaces publics où le risque demeure. Subordonner cette obligation à la fourniture gratuite de masques par l'État, c'est conforter la population dans une situation d'assistance et de déresponsabilisation", énumère l'Académie.

Les surinfections bactériennes causent la moitié des morts COVID-19, mais l'azithromycine n'est pas la solution

Nous allons ici simplement citer cet excellent billet d'Alexander Samuel (docteur en Biologie Moléculaire, et auteur de plusieurs publications en lien avec le neurodéveloppement), que nous vous invitons à lire pour de plus amples détails et sur les traitements adéquats:

Une étude portant sur les premiers cas graves (339 patients de plus de 60 ans) à Wuhan a indiqué que 43% d'entre eux avaient eu une surinfection bactérienne, et on en trouvait dans 82% des décès. Cependant, les déficiences hépatiques (foie, liver en anglais) et cardiaques étaient très importantes. L'ARDS (syndrome de déficience respiratoire aigüe) est la cause la plus fréquente associée à une mortalité (88%).

Pour compléter ces informations, il a également été montré que seuls 50% des cas de mortalités sont causés par la surinfection bactérienne, et que ces surinfections ne sont présentes que dans un patient sur sept hospitalisé. Ces surinfections sont effectivement un risque majeur en milieu hospitalier. En Californie, 20% des cas étaient également positifs pour d'autres pathogènes.

Comme la surinfection bactérienne n'est pas systématique, une étude chinoise a rappelé qu'il n'était pas recommandé d'utiliser aveuglément des antibiotiques du fait de la forte incidence de pneumonies non bactériennes liées au coronavirus.

La complication majeure dans le cas d'infections bactériennes est la pneumonie bactérienne.

En résumé: les infections secondaires bactériennes sont très courantes et causent de nombreux décès, aussi il faut les détecter et les traiter de façon adéquate (donc pas aveuglément, il faut d'abord tester la présence de bactérie ou en tout cas le suspecter avant de prodiguer des antibiotiques).

Cela nous ramène aux études (un peu bancales, voire truquées pour certains) du Professeur Raoult, dont l'hydroxychloroquine n'a pour le moment pas démontré d'effet bénéfique (mais a encore démontré ses effets néfastes sur le coeur comme nous le prédisions dans notre précédent billet), et l'azithromycine qui est un macrolide et de ce fait pas non plus anodin à donner aux patients, lui aussi avec une toxicité sur le système cardiovasculaire:

Que ce soit la fameuse azithromycine des études truquées du professeur Raoult, ou les macrolides en général. Je rappelle donc qu'une étude rétrospective a montré que l'azithromycine, ce macrolide, a une telle toxicité sur le système cardiovasculaire que la mortalité cardiovasculaire a été augmentée de 120% sur un échantillon comprenant 2 millions de patients.

Nous soutenons vivement le rappel d'Alexander des critères des bonnes procédures de recherche clinique, qui sont malheureusement bien trop souvent ignorées volontairement en ce moment:

A) on utilise un groupe contrôle car oui, il n'y a pas que 2 possibilités dans la vie : guérir ou pas. Il y en a 3 : aggraver, rien, ou améliorer l'état de santé. D'ailleurs c'est plus complexe que cela car on peut avoir un effet sur les symptômes (la sensation d'aller mal ou bien) et un effet sur la maladie (qui peut progresser ou pas) opposés. L'exemple typique sont les anti-inflammatoires (je rappelle que l'hydroxychloroquine a un effet anti-inflammatoire). On va réduire la réaction immunitaire, donc avoir moins de symptômes, ce qui laisse progresser la maladie plus fort et peut augmenter le risque de complications (réa / mortalité).

B) on pratique le double aveugle. Cela ne ralentit rien. Cela permet d'aller aussi vite que si on ne le fait pas. Il s'agit seulement de faire en sorte que le médecin ne sait pas ce qu'il donne au patient, et note, sans savoir si c'est son médicament fétiche ou si c'est juste un placébo, les constantes demandées.

C) on pratique la randomisation : grâce à des logiciels, on attribue les traitements de manière à ce que les deux groupes qui reçoivent un traitement soient comparables l'un avec l'autre (âge sexe etc). Ceci également ne ralentit rien.

D) on annonce dès le départ ce qu'on va faire et on s'y tient, pour ne pas choisir de mesurer que ce qui nous arrange si certains paramètres se montrent moins bons que l'on espérait. Par exemple, on annonce qu'on va mesurer la fièvre tous les jours. Si on l'annonce pas, et qu'on la mesure tous les jours, et qu'elle monte à bloc les 3 premiers jours descend le 5eme jour et remonte à bloc, et qu'on ne montre à la fin que la température du jour 1 et du jour 5 on peut faire croire au contraire de ce qui s'est réellement passé.

Comme l'écrit l'Académie de Médecine dans son communiqué du 8 mai 2020: « la science n'est pas une option ».

Vaccins, tests, et immunité collective : faux espoirs, 2nde vague et re-confinement en prévision

Comment allons-nous sortir de cette crise du coronavirus COVID-19? Personne ne le sait, et la situation actuelle ne promet rien de bon sur le court et moyen terme.

Les politiciens clamaient pendant longtemps que tous leurs espoirs résidaient dans l'immunité collective, une hypothèse qui n'a pas été vérifiée puisque d'après un rapport de l'institut Pasteur, seul 5.7% de la population française auront eu la maladie au 11 mai 2020  et donc potentiellement immunisés, et 4-5% en Belgique fin avril, alors qu'il faudrait 70% pour l'immunité collective.

De plus, l'immunité n'est même pas garantie (Simon Cauchemez déclare même qu'elle n'est pas immunisante apriori), puisque les virus ne causent pas forcément la création d'anticorps (pour s'en convaincre, il suffit de voir le virus du SIDA, ou l'herpès simplex, ou Ebola, ou simplement SARS-CoV-1 et MERS-CoV, les précédent coronavirus - autant de virus pour lesquels la grande majorité des humains ne produisent pas d'anticorps et pour lesquels aucun vaccin n'a encore été trouvé).

De ce fait, l'OMS a (enfin) mis en garde contre cette tendance des politiques de se fonder sur l'immunité collective. Pour paraphraser Simon Cauchemez: « C’est pourquoi le principe d’immunité collective est un mythe. »

Si l'immunité collective est impossible à atteindre, alors il nous faut un vaccin? Certes, ce serait bien, mais il est peu probable que l'on trouve un tel vaccin ou un traitement adéquat, puisque:

  1. les pistes actuellement explorées sont les moins prometteuses (mais les plus rentables, on fait donc face à un détournement d'argent publique par l'industrie pharmaceutique):
    «L’absence de succès vaccinaux flagrants avec le MERS-CoV (et avec le SARS-CoV-1 jusqu’à sa sortie du périmètre d’intérêt des chercheurs) n’est pas encourageante, d’autant plus que les vaccins actuellement à l’étude semblent davantage centrés sur la production d’anticorps neutralisants que sur la stimulation de l’immunité cellulaire, en particulier locale. Et ce en dépit des enseignements obtenus en étudiant le SRAS ou le MERS, ou de ceux issus de la recherche récente sur la réponse immunitaire face au SARS-CoV-2.»
  2. Il est illusoire et irresponsable pour nos politiques de fonder toutes leurs stratégies sur la découverte d'un vaccin. Cela fait 20 ans que le SARS-CoV-1 est apparu, et nous n'avons pas encore de vaccin. Trouver un vaccin pour SARS-CoV-2 / COVID-19 en moins d'un an (ne parlons même pas de quelques mois) serait une première dans toute l'histoire des sciences, un véritable miracle. Que tous les politiques du monde entier fondent toutes leurs stratégies de gestion de cette crise sur un miracle en dit long sur l'état de décrépitude intellectuelle et décisionnaire de nos dirigeants.
  3. Comme nous l'écrivions précédemment, même si un vaccin venait à être découvert, il n'y en n'aurait certainement pas assez pour tout le monde, en tout cas pas sur une période suffisamment courte pour être utile.
  4. Même lorsque des vaccins existent, ils ne protègent pas toute la population, il existe toujours une proportion qui reste sensible à l'infection.
  5. Ce virus mutant constamment et très rapidement, rien n'indique qu'un vaccin sur les souches actuelles ait une efficacité sur toutes les souches ou sur le long terme.
  6. Même dans le cas (pour l'instant pas confirmé) où le virus causerait la production d'anticorps, rien ne dit que ces anticorps soient immunisants. En effet, le corps peut produire deux types d'anticorps, non-immunisants et immunisants. Actuellement, tous les tests sérologiques COVID-19 qui détectent les anticorps ne différencient pas entre non-immunisants et immunisants, aussi même si votre sérologie est positive (et que donc vous avez des anticorps), rien ne dit que vous soyez immunisés contre le COVID-19. Des tests sérologiques différenciant ces deux types d'anticorps sont néanmoins en cours de développement.

Au vu de toutes ces informations, nous partageons la prévision de Simon Cauchemez de l'institut Pasteur, qui est que nous connaitrons une seconde vague et un second confinement, comme c'est le cas en ce moment en Allemagne, le confinement précoce étant la seule mesure démontrant une efficacité importante dans le contrôle des pandémies (voir également cette intéressante analyse sur anti-k), et le déconfinement trop précoce nullifiant ces avancées comme nous met en garde l'OMS depuis début avril. Si c'est bien ce scénario qui se déroule, il devrait y avoir une recrudescence de contaminations vers fin mai voire début juin en France suite au déconfinement du 11 mai, puisque le temps d'incubation du virus est d'environ 2 semaines.

Et si ce second confinement n'est pas plus strict et maintenu plus longtemps que le premier, d'autres vagues et confinements seront à prévoir, sauf à laisser une bonne partie de la population mourir pour le PIB comme l'illustre satiriquement Charlie Hebdo.

Informations en vrac

  • 30% à 40% des patients en réanimation meurent.
  • On sait maintenant que le virus COVID-19 / SARS-CoV-2 s'attaque aussi aux reins et à la peau, et qu'il cause des micro-ischémies (autrement dit des micro-AVCs) chez presque 40% des survivants. De plus, "le neurologue constate que le retour à la normale, pour les patients Covid, semble prendre plus longtemps que pour ceux qui ont survécu à une crise cardiaque ou un AVC". Et ce en plus des atteintes au système pulmonaire, cardiovasculaire et métabolique comme nous le décrivions précédemment.
  • Partager C'est Sympa a fait une excellente vidéo expliquant le risque d'une reprise économique sans changer de fondements: "payer la dette du coronavirus" sera insurmontable. C'est logique, on ne peut demander à la population de payer pour les catastrophes humanitaires: ce n'est pas au monde de s'adapter à l'économie, mais à l'économie (construction virtuelle humaine) de s'adapter au monde et à ses catastrophes. À côté, la crise de 2008 et l'austérité meurtrière qui s'en est suivie fera figure de petit événement gentillet. À compléter avec cette vidéo du même auteur.
  • Est-ce que le virus provient d'un laboratoire de Wuhan? Nous avions déjà mentionné cette hypothèse peu probable dans notre 1er billet. Depuis, le docteur en biologie Alexander Samuel a écrit un billet très détaillé sur les analyses génétiques faites sur ce virus. Résultat: tout indique que ce virus soit d'origine naturelle, ses mutations et sa généalogie étant bien trop complexes pour être de conception humaine. C'est bien simple: si nous étions capables de créer ce virus, nous aurions une technologie suffisante pour le soigner, lui et bien d'autres comme le SIDA. Au vu de ces analyses, nous sommes convaincus que la piste de l'ingénierie humaine est incorrecte. Néanmoins, il reste la possibilité qu'une erreur de manipulation en laboratoire ait permis au virus de s'échapper, et il aurait alors muté naturellement. Mais sa mutation n'est pas d'ingénierie humaine, c'est un "natural killer" si on peut dire. Enfin, le SARS-CoV-2 est en constante mutation, montrant d'une part qu'il n'a besoin d'aucune intervention humaine pour trouver de nouvelles formes, et d'autre part montrant son incroyable et effrayante capacité d'adaptation.
  • Les radiographies à rayon X sont inutiles pour voir les atteintes pulmonaires du COVID-19, il faut utiliser des CT scans à haute résolution (à rayon X aussi mais qui permettent une visualization en 3D et bien plus fine): x-ray useless, faut faire un ct scan. C'est ce qu'ils ont fait en asie et considéré comme critère de diagnostic par OMS, contrairement aux rayons X. Voir aussi ici et ici pour des images de référence.
  • Il est possible d'économiser le nombre de tests utilisés (et donc de pouvoir tester davantage de gens) en utilisant les statistiques, soit la méthode simple en faisant des tests omnibus (on teste toute une sous-population avec un seul test), soit en modélisant l'indépendance probabiliste, ce qui permet de déduire à partir d'un test de population la probabilité que la population plus générale soit atteinte.
  • N'écoutez pas Trump, celui-ci s'informe... par la TV sur Fox News! C'est pour cela qu'il s'est jeté sur l'hydroxychloroquine et qu'il a ensuite critiqué le confinement (qu'il a lui-même décidé!). Merci à John Oliver pour ses analyses mélangeant habilement humour et informations fiables et esprit critique.

Le texte de cet article est sous license Creative Commons Attribution 4.0 International(CC BY 4.0). Les images et vidéo sont les propriétés de leurs auteurs tels qu'indiqués en description ici ou sur la page liée.

Image d'en-tête par cromaconceptovisual, sous license Pixabay.

Comments